Des banderoles intempestives apposées ça et là dans le Haut-Jura à l’initiative du Comité de défense de l’Hôpital de Saint-Claude demandant la réouverture de la maternité, de la pédiatrie et de la chirurgie complète donneraient une image négative de notre hôpital public.
C’est vrai que la fermeture de ces trois services majeurs en a donné et en donne encore une image positive ! Les marionnettes de l’ARS aux commandes aujourd’hui inversent les responsabilités et approuvent ces décisions funestes à défaut de répondre aux problèmes de fond.
Comment expliquer que sur les 96 lits de l’EHPAD du Mont-Bayard, il n’y ait que 77 résidents, alors que toutes les maisons de retraite du secteur affichent complet !
Comment expliquer que des médecins, des infirmières, des aides-soignantes quittent notre hôpital pour d’autres horizons voisins, Oyonnax, Suisse ? A cette hémorragie, il est pallié partiellement et provisoirement par le recrutement d’intérimaires bien payés. Conditions de travail et rémunérations ne sont pas étrangères à ces départs. De tout cela, l’Agence régionale de santé, bras armé du ministère, n’a cure. C’est ce que nous avait expliqué M. Obrecht, directeur adjoint de l’ARS, quand, au Conseil de surveillance de l’hôpital, le 28 février 2017, il avouait crûment pour justifier la fermeture de nos trois services majeurs (5 au départ, notre mobilisation a sauvé la dialyse et les urgences 24 h sur 24). « Nous devons adapter notre service à la contrainte financière » et « réduire le déficit .»!!!
Tout est dit : « L’argent, l’argent, l’argent ».
La bataille pour l’hôpital public continue à Saint-Claude comme partout en France.
Bien cordialement,
Le Président,
André JANNET